mercredi 18 juin 2014

Profil Café RDC (Source : ACRAM)

La République Démocratique du Congo s’est dotée en 2011 d’une Stratégie de relance de la filière café qui devrait lui permettre d’ici 2015 de produire 70 000 tonnes et d’en exporter 60 000 tonnes.

Qualités et caractéristiques

Les cafés de RD Congo sont très aromatiques. Ils sont cultivés dans les régions du Kivu et de l’Ituri. Ils se marient bien avec les cafés plus doux.

Situation

La production de café, partie de 60 000 t en 1976, a augmenté de façon sensible entre 1977 et 1987, avec un pic de 108 030 t en 1986. Toutefois, l’incidence de la trachéomycose, la baisse persistante des cours mondiaux, les conflits, etc. ont fait chuter la production à 32 329 t en 2006. Mais elle est repartie l’année suivante.

Les exportations annuelles de café de la RDC ont atteint près de 120 000 t en 1989, puis se sont effondrées. Elles totalisaient près de 9 000 t en 2010. Dans les années 70 et 80, ces exportations dépassaient tous les autres produits et représentaient entre 10 et 15 % de la valeur des exportations totales du pays et entre 70 et 85 % des exportations du secteur agricole.

En 2005, les autorités nationales ont lancé un processus participatif englobant sept provinces productrices (Bas Congo, Bandundu, Equateur Sud, Nord Kivu, Province orientale, Equateur Nord) et l’ensemble des acteurs afin d’élaborer une Stratégie de relance de la filière. Celle-ci court de 2011 à 2015. En outre, l’adoption d’un Code Agricole offre de nouvelles opportunités aux exploitants.

En RD Congo, la filière est dominée par de petits paysans qui représentent 95% des producteurs, les planteurs organisés et agro-industriels constituant le reste.

Perspectives

La  Stratégie de relance de la filière café repose sur un partenariat public-privé et a pour objectifs d’ici 2015 :

• une production annuelle de 70 000 t, dont  56 000 t de Robusta et 14 000 t d’Arabica

• des exportations annuelles de 60 000 t dont 47 000 t de Robusta et 13 0000 t d’Arabica

• une consommation locale annuelle de 10 000 t de café vert

La stratégie de relance de la filière café en RDC couvre l’ensemble des composantes de la chaîne de valeur : la recherche, la vulgarisation, l’encadrement, la production, la transformation, l’usinage, la commercialisation interne, la torréfaction et l’exportation.

Cette stratégie, pilotée par l’Office National du Café (ONC) et le Ministère de l’Agriculture,  devrait impacter quelque 400 000 ménages agricoles soit environ 2,4 millions de personnes vivant du café en milieu rural.

La RDC souffre des exportations illégales de son café

(ACRAM, 13 juin 2014).- La République démocratique du Congo (RDC) connaît un important problème d’exportations illégales de son café, privant ainsi le pays de ressources importantes, d’autant plus que le Robusta est vendu à prime sur le marché international notamment italien. Entretien avec Kambale Kisumba Kamungele, délégué export chez Tsongo Kasereka à Kinshasa, en marge de la 3ème assemblée générale de l’ACRAM qui s’est tenue à Yaoundé, le 31 mai 2014.

Quelle est la production nationale de café en RDC ?

Actuellement, l’Office national du café (ONC)estime la production annuelle à 63 000 tonnes (t) mais ce chiffre est très contesté. Nous qui sommes dans les opérations du café, nous l’estimons à moins de 40 000 t. Et il existe une très grande différence entre les chiffres de production et d’exportation. Par exemple, pour la campagne 2012/13, nos exportations officielles ont été de 8 000 t sur une production totale estimée entre 40 000 t et 60 000 t. En réalité, tout part en Ouganda, au Rwanda, au Burundi et  en Tanzanie.

Officiellement, quel est le principal marché du café de RDC ?

Principalement l’Union européenne (UE), avec l’Italie en tête, la Suisse, la France et la Belgique.

Comment se positionnent, en terme de prix, les cafés congolais sur le marché mondial ?

Pour les Arabica, nous avons un différentiel négatif d’environ 50 cents par rapport au prix du marché de New York. Mais pour les Robusta, notamment les Robusta NM (Naturel Moyen), nous avons une prime par rapport à Londres. En réalité, nous l’avons toujours eu car ce café part directement vers le marché italien. Il existe une très forte demande au Sud de l’Italie pour les NM.

Rencontrez-vous des difficultés à avoir des cafés de qualité en volumes suffisants et en lots homogènes ?

Non, le principal problème que nous rencontrons est beaucoup plus au niveau de la gouvernance du pays, c’est-à-dire que nous n’avons pas de bonnes politiques qui encouragent le commerce du café. Ce qui explique la fraude massive au niveau des frontières est le régime fiscal de nos voisins qui est favorable. Ils ont un taux de taxe à l’exportation de l’ordre de 1% alors que notre pays est au-delà de 18%. Donc si je veux exporter du café de RDC légalement, je serai taxé à plus de 18% de la valeur de ma licence. Alors qu’un Rwandais ou un Ougandais sera taxé à 1% par son gouvernement.

Donc ce n’est pas un problème de volumes. Les volumes sont là puisque la production est estimée à 63 000 t et nous n’exportons que 8 000 t.



lundi 16 juin 2014

Exportation du café : améliorer le climat des affaires pour une meilleure compétitivité

Un forum de réflexion, concertation sur le climat des affaires dans la filière café en RDC. 
vient d'etre organisé du 16 au 17 juin 2014 a l'Hotel Ihusi (Goma) sous le haut patronage du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural,  Eastern Congo Initiative  (ECI) et  ÉLAN RDC.  

Ce forum doit permettre aux différents acteurs d’échanger et partager leurs contraintes mais surtout d’identifier les opportunités et actions à mettre en œuvre pour  redynamiser les exportations de café à travers l’amélioration de la compétitivité et le développement de partenariats public-privé.

Contexte du forum 

Le café fut par le passé la plus importante culture d’exportation en RDC. Durant les années 80, les 
exportations de café ont atteint un record national de 80 000 tonnes et fournissait des revenus à plus 
de 800 000 ménages. Actuellement, l’exportation officielle de café représente 10 000 tonnes en 
moyenne par an avec une tendance à la baisse. Le développement des exportations est notamment 
entravé par un climat des affaires défavorable. C’est pourquoi ECI et ÉLAN RDC organisent ce forum 
visant l’amélioration du climat des affaires des exportations notamment à travers une réforme des 
taxes, un meilleur plaidoyer et un accès aux financements facilité. 

ÉLAN RDC est financé par le Département du Développement International du Gouvernement 
britannique (DFID) et mis en œuvre par Adam Smith International (ASI). Le café est un des secteurs 
d’intervention stratégique et l’un des objectifs du programme est d’induire l’amélioration du climat 
des affaires du secteur café afin d’augmenter les exportations, ce qui à terme devrait bénéficier aux 
exportateurs et aux petits exploitants. Une étude sur l’impact de la fiscalité sur le secteur café et plus 
particulièrement sur l’exportation a été réalisée pour ÉLAN RDC et a mis en avant un climat des 
affaires défavorable. De multiples niveaux de taxes formelles et informelles, des coûts élevés de 
transport et d’accès aux ports ainsi que des coûts fixes et frais généraux relativement élevés 
entravent le développement des exportations. De plus, les exportateurs formels doivent faire face à 
une importante pression des commerçants informels qui ne payent pas les taxes, impôts et charges 
requis. La difficulté d’accès aux financements pour les exportateurs constitue également un frein au 

développement du secteur. En effet, une étude réalisée sur l’accès aux financements pour les 
exportateurs de café du Kivu a montré l’absence de produits financiers adaptés aux caractéristiques 
des exportateurs mais également une connaissance limitée des exportateurs du secteur bancaire. 
Enfin, un renforcement des capacités en gestion serait nécessaire pour permettre aux exportateurs 
de satisfaire les standards exigés par les banques. 

ECI appuie la filière café avec le projet Kahawa bora ya Kivu. Ce projet vise à relancer la filière café en 
redynamisant les coopératives des caféiculteurs sur les différentes étapes de la chaîne afin de 
commercialiser un café de qualité au niveau international. 

Un atelier organisé par ECI et ÉLAN RDC a réuni les exportateurs et coopératives le 20 mai 2014 à 
Goma autour du problème de la fiscalité et de l’accès aux financements dans la filière café. Cet 
atelier a permis d’échanger sur les contraintes et les opportunités pour l’amélioration du climat des 
affaires avec en perspective le présent forum devant permettre au secteur privé d’échanger avec le 
Gouvernement et les agences paraétatiques. 

jeudi 12 juin 2014

Mercurial du Café (Arabica), 12-18 juin 2014


Mercurial du Café (Arabica)
Periode 12/06/2014 - 18/06/2014
Taux de Conversion 1$ = 0.74€
1€ = 1.36$
QUALITE MATADI EST
K.9  3.59  3.32
K.3  3.16  2.89
K.4  2.97  2.70
K.5  2.85  2.58
K.6  2.73  2.45
K.7  2.19  1.92
K.8  2.15  1.88

Mercuriale du Café (Robusta), 12-18 juin 2014


Mercurial du Café (Robusta)
Periode 12/06/2014 - 18/06/2014
Qualite Point de Sortie
MATADI EST ZONGO BOMA
W.E.P. W/S  2,04   1,77   1,72   -  
N.E.P. N/S  1,99   1,72   1,68   -  
W.M.P. W/M  1,98   1,71   1,66   -  
W.P. W/I  1,9   1,63   1,58   -  
N.M.P. N/m  1,88   1,61   1,57   -  
N.P. N/I  1,81   1,53   1,49   -  
C. C/M  1,67   1,39   1,35   -  
S. C/I  1,57   1,3   1,26   -  
W.P./KWILU WI/KWILU  -    -    -    1,88 
N.P./KWILU NI/KWILU  -    -    -    1,57 
C./KWILU CM/KWILU  -    -    -    1,53 
S./KWILU CI/KWILU  -    -    -    1,50 
Taux de Conversion 1$ = 0.74€
1€ = 1.36$

AFRICA – Nigeria to launch privately run commodity board - COMUNICAFFE INTERNATIONAL: daily news about coffee, cocoa and tea

AFRICA – Nigeria to launch privately run commodity board - COMUNICAFFE INTERNATIONAL: daily news about coffee, cocoa and tea

lundi 9 juin 2014

COMPTE RENDU DU PRE ATELIER SUR L’AMELIORATION DU CLIMAT DES AFFAIRES POUR UNE MEILLEURE COMPETITIVITE DU SECTEUR CAFE AU KIVU

COMPTE RENDU DU PRE ATELIER  SUR L’AMELIORATION DU CLIMAT DES AFFAIRES POUR UNE MEILLEURE COMPETITIVITE DU SECTEUR CAFE AU KIVU
Goma du 20 au 21 mai 2014 , Hôtel Cap Kivu

Rapporteur : Rodrigue BAHATI / MRM Analyst  ELAN RDC
Les participants à l’atelier
·       ELAN RDC
·       ECI
·       Exportateurs et membres des coopératives des planteurs /vendeurs du café
·       Représentant de la FEC

I.        Chronogramme des activités de du préatelier
8h-8h30
Accueil des participants
8h30-8h45
Ouverture de la séance
8h45-9h00
Présentation du programme et objectifs de l’atelier
9h00-09h45 
Présentation individuelle des participants et des leurs attentes vis-à-vis de l’atelier
09h45-10h00 
Pause
10h00-10h15
Présentation des opportunités et contraintes du climat des affaires : données des fiches
10h15-11h00 
Présentation de l’étude sur l’impact de la fiscalité sur les exportations du café
11h00-11h45 
Questions-réponses sur l’exposé
11h45-12h15
Discussion en plénière sur les contraintes et opportunités
12h15-12h30 
Constitution des sous-groupes et instructions
12h30 – 13h30 
Repas et pause
13h30-15h30 
Travail en sous-groupes et rapport des sous-groupes
15h30-15h45
Pause
15h45- 16h15 
Présentation des problèmes d’accès aux financements pour la filière
16h15 -16h45 
Présentation des activités ‘social lender’ de Root Capital 
16h45- 17h15 
Questions et réponses sur les deux exposés
17h15- 17h30 
Synthèse représentant des exportateurs et allocution de  clôture



Après l’ouverture de la séance par Holly Krueger (Portfolio manager de ELAN RDC), des objectifs de l’atelier ont été présenté aux participants. Les objectifs de l’atelier étaient :
a)     Réflexion et échanges sur le climat des affaires et  l’exportation de café
b)     Obtenir un consensus des participants sur, les principales contraintes et les actions à mettre en œuvre pour les surmonter
c)     Au travers les échanges des participants, donner des conclusions qui permettent au secteur privé de mettre en œuvre des actions nécessaires (plaidoyer et autres) pour améliorer le climat des affaires du secteur café.

II.      Les oppOpportunités et les contraintes identifiées par les participants dans le secteur du café
Avant la présentation des différents thèmes prévus, les participants ont complété une fiche pour relever selon l’ordre d’importance et sur base de leur expérience,  les opportunités et les contraintes rencontrées dans le secteur du café. Le dépouillement des fiches complétées a ramené aux conclusions suivantes :
100% de participants ont manifesté l’intérêt  (très intéressés) de s’associer aux autres professionnels du secteur  afin de répondre aux contraintes listées pour l’amélioration du climat des affaires.

III.            Brève présentation du programme ELAN RDC (Lucie BAHATI) et de ECI (Par Léon)

·       Les objectifs du programme ELAN RDC  ainsi qu’une brève explication de l’approche M4P a été présenté aux participants.
·       Pour ECI :  le présentateur a expliqué brièvement le rôle de l’ approche de recherche dans le secteur de  développement économique, relance agricole et valorisation de la chaine de valeur dont le café est l’une des cultures ciblées au Kivu.

IV.            Les  attentes des participants  à participer à l’atelier
De manière générale, les participants ont relevé comme attentes :
·       Comprendre les défis et opportunités pour bien améliorer le climat des affaires et trouver des pistes des solutions pour  la relance du secteur café au Kivu
·       élaborer un plan de plaidoyer quant au défi spécifique de la fiscalité sur le secteur du café
·       Réfléchir sur les solutions qui amèneront tous les acteurs à bénéficier du business du café
·       Inciter les participants à créer un cadre d’échange régulier sur les questions du secteur  de café
·       Avoir une stratégie qui offrent des avantages comparatifs au niveau de l’exportation du café
·       Envisager des voies et moyens qui aident les petits producteurs à plus bénéficier de la vente du café
·       Envisager des actions concrètes, les responsabilités et élaborer le chronogramme de mise en œuvre.

V.             Echange sur le climat des affaires
La compréhension des participants sur le climat des affaires :
ü  le climat des affaires sous entend l’environnement dans lequel fonctionnent les activités d’un secteur qui engage les activités des acteurs comme les producteurs, exportateurs, les intermédiaires etc. Le climat des affaires analyse aussi l’influence de la politique économique du pays et le niveau de risque qui doit orienter les décisions d’investir.

ü  Ensemble des paramètres sur lesquels un investisseur base ses décisions d’investir ou ne pas investir
ü  Pour la FEC, le CA comprend : l’analyse des facteurs liés à la compétitivité du secteur comme : les infrastructures, l’accès au financement, les questions de fiscalité, de régies financières qui interagissent dans le secteur. Le climat des affaires analyse aussi la question des énergies, l’accès au financement, les lois qui régissent le fonctionnement du marché etc.

Les grands défis identifiés par les exportateurs  dans la chaine de valeur du café:
-       Manque des avantages compétitifs pour les exportateurs qui fonctionnent dans un cadre légal et propre.
-       Les taxes excessives diminuent la capacité des exportateurs d’investir et d’augmenter les prix du café offert aux agriculteurs
-       La fraude présente un grand défi et existe partout le long la chaine de valeur ; la complicité des structures étatiques invoquée

VI.    Impact de la fiscalité sur les exportations du café

v  Principales ces conclusions de l’étude :
-        
-       Dans la chaine de valeur du café, l’analyse a démontré que.les taxes formelles (douane et offices) constitue environ 80% de tous les taxes au niveau de administration des exportations.  ils s'élèvent àenviron 130$/tonne de café en grains. 
-        Le reste de taxes sont informelles, d'une valeur de27$/tonne de café en grains.
-       Les taxes informelles, comme signaléespar les explorateurs, sont prélevés par les agents de tous les services étatiqueet para-étatique,
-       L’ambiguïté des mandats nationaux, provinciaux et locaux sur la fiscalité du secteur mettent en difficulté les exportateurs et les exposent à des multiples tracasseries.
-       La multiplicité des taxes est parmi les facteurs base du manque de compétitivité du café sur le marché.


v  Pistes de croissance et  alternatives de changement dans l’environnement des affaires
Les pistes de croissance et de l’amélioration de l’environnement des affaires passent  par la réforme de la fiscalité :
-       Si on fait la réforme de la fiscalité, l’hypothèse est qu’au moins 10 000tonnes de café seront enregistrés et exportés légalement si le taux de taxation est réduit de 75%.
-       Modèle des transition des taxes illégales en taxes légales : Avec  l’hypothèse que si les taxes sont réduites cela diminuera les quantités d’exportations  de 10% chaque année.
-       En terme de changement, on estime que dans 10 ans, si les reformes sont mises en place, et le taux total de taxes devient 0.75%,  on peut accroitre de 7 millions de USD la valeur actuelle nette des exportations.
-       Si les scenarios sont actualisés à 3 ans, l’impact sera beaucoup plus grand considérant les l’experience de l’Ouganda et peut donner une VAN /Cash flow de 10 millions de dollars à condition que les transferts des économies aux planteurs est passé à 50%.
-       Il ya d'autres frais qui sont étatique (le frais de BCC de 0.2%) et purement commerciales (frais bancaires, estimé à 1%)) qui sont liés aux opérations de change - qui pourrait aussi grandement bénéficier les exportateurs dans le cas où ils sont réduits (le modèle de simulation a été basé sur une hypothèse de taux de 0,5%).

Options possibles pour y arriver :
-       Plaidoyer ponctuel pour une réforme fiscale de manière individuel cas par cas (inefficace à LT car encouragera toujours la perception des taxes informelles)
-       S’associer et avoir une place sur la scène des politiques du secteur comme un secteur organisé.
v  Observations /Débats /questions des participants
Les participants ont formulé des recommandations et commentaires suivants après l’exposé :
1.     Simplifier la présentation des résultats pour rendre facile la compréhension des décideurs.
2.     Il est plus facile de contourner les taxes informelles si on travaille en réseaux de communication et de travail. Planifier une mise en place d’une structure /association qui travaille avec la FEC, l’ONC et le ministère de l’agriculture.

3.     90% des exportations du café en RDC vient du Kivu, il est idéal d’envisager une stratégie de contribuer aux décomptes du personnel de ONC basé à Kinshasa (estimé à 500) dont les charges pèsent plus sur les exportateurs du café au Kivu. L’hypothèse de diminuer leur effectif est aussi l’une des options envisageable.
4.     Selon Atdhe, certains des exportateurs interrogés ont la tendance d’accepter légèrement les prélèvements  des organismes paraétatiques d'être légalement fondées alors que les informations recueillies pour l'étude suggèrent que la plupart des taxes perçues par ces organismes peuvent avoir une base juridique contestable. Au lieu de contester la légalité de ces taxes, les exportateurs ont la tendance à remettre en question l'utilité de ces taxes en raison de services limitées rendus par les agences fiscales responsables. Cette stratégie peut avoir un succès très limité. Cette demande clairement une forme plus organisée de plaidoyer.
5.     Selon un participant, plusieurs plaidoyers ont déjà été faits pour diminuer le taux de taxation : certains cas ont trouvé des solutions à la suite de l’esprit d’équipe des acteurs. Renforcer la dynamique associative des exportateurs donnera plus d’impact au plaidoyer et le changement.

6.     Aujourd’hui il existe des coûts de transaction, la lourdeur administrative et les formalités à la douane encouragent de plus en plus la fraude. La réforme de l’ONC constitue le principal levier pour espérer des changements significatifs  pour la promotion du café.

7.     Amener l’ONC à prendre conscience de sa rédévabilité en contre partie des taxes payées par les contribuables /exportateurs car selon les exportateurs, l’ONC ne fourni pas d’appui technique visibles dans la chaine de valeur du secteur du café.

8.     Selon le président de  la FEC, des tentatives ont déjà été faites entre la FEC, le ministère de l’économie et la l’ONC sur le plaidoyer au tour des questions de taxes mais des efforts restent à fournir pour renforcer les stratégies.

9.     En résumant l’essentiel du débat, Holly Krueger a encouragé la mise en place de l’association et a rassuré la possibilité de ELAN RDC à soutenir les actions concrètes dans le sens d’améliorer le climat des affaires dans le secteur du café. Il revient à l’association de définir les actions à mener.
V. Rapport des groupes de travail  sur les différents thèmes
Trois groupes de travail ont été constitué. Un thème a été traité par groupe .
ü  Groupe 1 : Reformes des services étatiques
ü  Groupe 2 : Application  de la loi / codes agricole
ü  Groupe 3 : Les taxations illégales
Rapport des groupes de discussions / les points essentiels retenu par thème traité
Groupe 1 : Réforme des services étatiques
Les actions à mener dépendent des défis observés pour chacun des services étatiques impliqués dans la taxation : OCC, ONC, DGDA, OGEFREM et IPAPEL.
-       OCC : Faire un plaidoyer pour la réduction des signatures des documents sur les documents d’exportation et fixer un montant standard sur le service rendu au lieu de 1% fixé arbitrairement.
-       ONC : Etudier la mission de l’ONC par rapport à ses termes de référence pour réduire le taux de taxation actuel (3,5%).
-       OGEFREM : On estime que les taxes payés sont illégales. Il faudra étudier les missions de l’OGEFREM dans l’exportation du café.
-       IPAPEL :  Chercher comment supprimer les taxes liées à l’inspection physique, le certificat d’origine végétal et ne maintenir que le certificat phytosanitaire.
Il été suggéré que le regroupement de tous les services étatiques et l’ouverture d’un guichet unique faciliterait la bonne transaction des affaires.
                  L’association des exportateurs est habilitée à mettre en place les actions avant le 15 juin 2014.
Groupe 2 :  Application de la loi /code agricole VOIR FLIP CHART POUR DETAILS
Quatre actions ont été identifiées par le groupes comme étant nécessaires pour l’application de la loi agricole en RDC :
-       Comprendre la loi /le code agricole et le rôle de l’ONC afin de disposer des matériaux nécessaires pour guider le plaidoyer auprès du gouvernement.

Réunir toute la documentation nécessaires avant le jour du forum (le 15 juin 2014)

Résultats espérés: Le code agricoles et les les types de taxes légales sont bien comprises. 
-       Encourager l’instauration du guichet unique et garantir un budget de l’ONC (l’association  des exportateurs devront travailler dessus).
-       Contacter d’autres donateurs pour appuyer la mise en place des mesures d’accompagnement
Résultats : Le budget est mobilisé et la cellule est mise au travail. Ceci est applicable dans 2 semaines
-       Vulgariser la loi agricole et fiscale auprès des acteurs au moyen des médias 
Résultats : Les nouvelles taxes et celles illégales sont évitées et les commissions financières sont alertées. A réaliser le 5 juin 2014.
Préalables : Donner la mission à l’association qui sera mise en place avec la FEC sur la manière de mettre en place le déroulement du plaidoyer
Groupe 3:  Les taxes illégales
Les taxes illégales sont percués à deux niveaux : au niveau de la production et de  l’exportation.
-       Au niveau de la production : les taxes payées sont celles exigées par la chefferie, inspection de l’agriculture et les services de l’Etat ( ANR, DGM, Marins, Police de frontière, la Mairie etc.
-       Au   niveau de l’exportation : les frais de suivi de dossiers (au niveau de l’OCC, ONC et OFIDA), les frais de labo,la TVA, passage de camions etc.

Pour contourner ce défi,il faut une association forte des exportateurs, la demande d’ouverture d’un guichet unique, refus collectif de paiement des dons /frais informels. Il est aussi suggérélala création d’un comité provisoire des exportateurs avant le 15 juin 2014.

VII.         Exposé sur l’accès au financement  par Xavier
Objectif global:
-       Comprendre les différents problèmes d’accès au financement pour les exportateurs
Aujourd’hui les principaux moyens de financement sont : Maisons mères, ONGsprêteurs internationaux, secteur bancaire, Microfinance et les exportateurs.
a)     Secteur bancaire
En RDC son compte aujourd’hui 18 banque. Seule la BOA et la TMB finance les investissements / achat des stocks de café à moyen terme (soit 3 ans). Les taux d’intérêt sont fixé en fonction du niveau de risque et doivent être couvert par 70% de garantie (terrain, hypothèques, lettre de transport, contrat d’achat des produits).

Observations générales
Il existe très peu d’expérience entre exportateurs et services de crédit. Pour renforcer les relations des exportateurs et les services financiers sont :
-       Lever l’asymétrie d’information pour avoir une bonne compréhension du fonctionnement des secteurs bancaires et la possibilité de création des relations de long terme
-       Faciliter le montage des dossiers des crédits
-       Bénéficier des  conditions tarifaires avantageuses grâce à une réduction des risques
-       Développer des produits financiers adaptés aux caractéristiques et besoins financiers du secteur

b)     Les prêteurs internationaux
Il existe 7 preteurs internationaux dans le domaine del’agriculture mais seulement 3  accordent plus le credit pour le secteur café à savoir Alterfin et  Responsability ability et Rootcapital).
Avantages :Accès à des crédits de court terme à hauteur de 60%, tarification compétitive, répond à l’incapacité de fournir une hypothèque immobilière
Limites : Absence des prêteurs en RDC raison de l’absence de proximité avec les exportateurs pour le financement
Le rôle  de ELAN RDC
ELAN RDC prendra des contacts avec les différents prêteurs internationaux dans le cadre de facilitation d’accès au financement et mettre en place des relations entre exportateurs et les prêteurs internationaux.


Commencé à 8h30, les activités du préatelier ont pris fin à 17h30.